vendredi 15 juillet 2016

L'interview du 14 juillet


Hier, François Hollande a subi la dernière interview de 14 juillet de son mandat. A moins d'un an de la présidentielle, que faut-il retenir de cette intervention ?

1. Il a donné un avertissement à Macron : "Respecter les règles, c'est rester au gouvernement, ne pas respecter ces règles, c'est ne pas y rester".
Mon avis : il est très gentil monsieur le Président… Pour ma part, un ministre qui créé lors de son mandat son propre mouvement et tient un meeting qui ressemble fortement à une future candidature, c'est dehors ! Il n'a rien à faire avec un gouvernement avec lequel il n'est pas d'accord.
2. Il a défendu son bilan intérieur et a promis une inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année. Il a défendu également la loi travail qu'il trouve conforme à ses valeurs et a avancé l'idée que si la droite revenait au pouvoir, tout le travail effectué durant son quinquennat aura été réalisé en vain.
Mon avis : malgré une légère embellie, le bilan intérieur me paraît assez mauvais, il n'y a qu'à voir la courbe du chômage dont il avait promis la baisse à plusieurs reprises. Quant à la loi travail, elle est peut-être conforme à ses valeurs, mais elle ne l'est pas pour les valeurs de plus de 70% de la population. Pour ce qui est de la droite, il faut dire qu'elle n'a jamais fait mieux non plus !
3. Sur le budget de fonctionnement, il s'est notamment agacé à la question du salaire de son coiffeur.
Mon avis : sur ce point, on ne peut trop lui reprocher beaucoup de choses. Un budget Élyséen réduit de 120 à 100 millions d'euros, son propre salaire baissé de 30% et un plan d'économies en 2014 de 46 milliards atteints au lieu des 50 annoncés. Mais avec tous les événements que nous traversons (terrorisme, conflits, etc.), c'est déjà pas mal.
4. A propos de son éventuelle candidature pour la prochaine présidentielle, il ne s'est pas prononcé. Il donnera peut-être une réponse avant la fin de l'année.
Mon avis : sa position est la bonne. Il est le Président et veut maintenir son rôle "d'unificateur", sans effet d'annonce qui risquerait de déstabiliser son gouvernement.

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