mardi 26 avril 2016

SNCF


Une nouvelle grève est en cours ce mardi à la SNCF. A l'appel de tous les syndicats, les cheminots veulent ainsi peser sur les négociations de leurs conditions de travail. C'est la troisième grève en huit semaines et cette journée ne sera sans doute pas la dernière journée de mobilisation. Un mouvement plus ferme pourrait même être envisagé si la direction de la SNCF et le gouvernement ne tiennent pas compte des propositions alternatives des organisations syndicales.

L'enjeu est de taille… Les lignes TGV devront s’ouvrir à la concurrence à partir de 2020 et TER/Intercités à compter de 2023, ainsi l'ont décidé les négociateurs européens. Les discussions ont été entamées afin de trouver un compromis entre les règles en vigueur dans le privé et celles plus protectrices pour les salariés de la SNCF. Au lieu de tirer tout le monde vers le haut, l'Europe, les politiques, le capital et les intérêts des actionnaires veulent au contraire réduire les coûts de production afin de faire le maximum d'argent possible. Mais ne devrait-on pas faire l'inverse ?

Au quotidien, au nom des coûts de production et de rentabilité, nous voyons un service public se détériorer de plus en plus. Retards quasi-quotidien, pannes récurrentes, suppressions de trains, manque de personnel, manque de maintenance, service de plus en plus bâclé, manque d'informations, fiabilité remise en question, sécurité amoindrie, une hiérarchie, une direction complètement en dehors des réalités et des vraies difficultés du terrain, voilà la SNCF d'aujourd'hui. Un service public qui ne l'est plus ! La réforme ferroviaire passée en force par notre gouvernement l'année dernière était sensée préparer le terrain des négociations et améliorer le fonctionnement de l'entreprise. Tout cela est faux !

Alors s'il vous plaît… avant de critiquer et de croire tout ce que l'on vous dit au travers des médias, posez-vous les bonnes questions et comprenez que le combat des cheminots est également un combat mené pour vous. Les médias sont à la solde des politiques et tout sera fait afin de discréditer le mouvement et faire passer des mesures qui un jour ou l'autre auront des conséquences également sur votre quotidien.

Pour finir, une idée reçue qui me fait vomir. Les gens croient que les grévistes sont quand-même payés. Si c'était le cas, les cheminots seraient en grève du 1er janvier au 31 décembre !

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