jeudi 20 juillet 2017

Heraus !


Vous devez déjà le savoir, le chef d’état-major des armées, Pierre de Villiers, a donné sa démission hier matin.

Vivement recadré la veille du 14 juillet après ses critiques sur le budget de l’armée par Emmanuel Macron, le général de Villiers déclare dans un communiqué : "ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel (il) croit pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays".

Emmanuel Macron avait par la suite enfoncé le clou dans les colonnes du Journal du Dimanche en disant : "Si quelque chose oppose le chef d’état-major des armées au président de la République, le chef d’état-major des armées change". Ça, c’est fait !

Je vous l'ai dit et je le répète : la dictature est en marche !

7 commentaires:

  1. Ce n'est pas la dictature, c'est juste le bon fonctionnement d'une administration.
    Si un cadre se tourne publiquement contre son supérieur hiérarchique, il vole.

    Qu'aurait fait le général de Villiers si un de ses subordonnés, mettons un colonel, avait mené une campagne contre son général ?

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    1. Ça aurait été pareil... c'est pas tant la situation qui me gêne mais surtout les paroles du président. Un dirigeant qui en est réduit à rappeler que c'est lui le chef est un mauvais chef... et vouloir sacrifier l'armée en faisant des coupes budgétaires, c'est pas glop. Autant réduire les interventions à travers le monde afin de réduire les coûts et ainsi faire les économies voulues.

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  2. Le témoin de réserve ne s'est pas allumé, comme dans des autos. Des galons nouveaux ont été trouvé pour assurer la marche armée !

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  3. C'est quand même De Villiers qui est en faute, puisqu'il a outrepassé ses droits, insulté son supérieur, et qu'il a continué malgré plusieurs rappels à l'ordre.
    Rappelons que le président de la République est élu démocratiquement - ce qui n'est pas le cas du général.
    Rappelons également que ce n'est pas aux militaires de dicter la politique au gouvernement - ça ce serait une dictature.
    Et puisque vous êtes Grec d'origine, vous devriez en savoir un peu...

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    1. Il n'est pas nécessaire de me rappeler les tristes événements qui ont marqué mon pays d'origine. Je ne les connais que trop bien. Par contre un président qui veut faire des économies de fonctionnement en maintenant les mêmes engagements au niveau mondial est un fou. De Villiers a réagi pour protéger les hommes et les femmes qui donnent leurs vies pour nous. Il aurait dû le faire hors public, c'est vrai. Mais comme l'autre n'est pas mieux et qu'il n'en fait qu'à sa tête, le clash s'est produit. Pour rappel, Macron a été élu surtout grâce à plus de 50% d'abstention... démocratie ?

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  4. Macron a réaffirmé ses engagements de porter les dépenses militaires à 2% du BIP.
    Et rappelons-le, il a été élu par le peuple français. Que la moitié des électeurs ait manifesté son désintérêt n'y change rien.
    Les décisions politiques appartiennent à la politique, pas aux militaires ; il appartient aux militaires de conseiller si on le leur demande, et autrement de faire ce qu'on leur ordonne.

    Le fait que le général De Villiers est le petit frère de Philippe de Villiers joue peut-être aussi ?

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    1. Notre constitution fait que même s'il n'y avait qu'une poignée de personnes votant pour lui, il serait élu (dans le cas utopique d'une abstention générale). Pour ce qui est du partage des tâches, je suis d'accord... sauf que si le politique n'entend pas raison et n'écoute pas les conseils du professionnel. Là, il y a faute... Toute cette histoire aurait pu se jouer hors caméras. De toute façon, il y a plein de choses dans cette affaire que nous ne saurons pas. Si De Villiers a étalé tout ça en place publique, c'est qu'il avait dû être déjà "rabroué" par le président. Sa seule et unique faute est d'avoir pensé à ses hommes en public... La grande muette doit le rester !

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