mercredi 9 septembre 2015

Six mois de prison...


La danse des sept voiles va finir par s'évanouir. Un tribunal égyptien a condamné jeudi à six mois de prison deux danseuses reconnues coupables "d'incitation à la débauche" pour des clips musicaux dans lesquels elles dansent de manière suggestive, a indiqué un responsable judiciaire. Les deux femmes -- connues sous leur nom de scène "Bardis" et "Shakira" -- peuvent faire appel du verdict, prononcé par un tribunal du Caire. Arrêtées en juillet, elles ont été condamnées pour "incitation à la débauche" et "diffusion d'obscénités", selon un responsable du tribunal.

Dans les clips, les deux danseuses, vêtues de robes courtes ou de décolletés plongeants, multiplient les déhanchements "suggestifs". Une autre danseuse, Reda al-Fouly, a écopé en juillet d'une peine similaire, pour la diffusion d'un vidéoclip dans lequel elle danse vêtue d'une robe très courte au décolleté plongeant, tandis que la caméra multiplie les gros plans sur sa poitrine et ses jambes nues.

Le régime égyptien, sous la pression de l'opinion publique, a fait des danseuses les bouc-émissaires d'un retour de l'ordre moral, dans un pays qui jusqu'ici avait toujours accordé une place à part aux danseuses orientales. L'Egypte comptait 5 000 danseuses professionnelles dans les années 1940 ; elles ne sont plus que quelques dizaines aujourd'hui. Dans les hôtels et sur les bateaux-restaurants qui sillonnent le Nil, des étrangères, slaves, japonaises ou américaines, ont progressivement remplacé les Égyptiennes.

Le retour religieux qui s'est emparé du pays il y a une quinzaine d'années a eu raison des vocations locales et de la tradition.

Source : Le Parisien

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