mercredi 4 septembre 2013

Syrie : les preuves...


Lundi 2 septembre à Matignon, Jean-Marc Ayrault a déclaré à la sortie de la réunion avec les représentants des deux chambres du Parlement : "le 21 août dernier le régime de Bachar al-Assad a commis l’irréparable en employant à grande échelle l’arme chimique contre sa propre population. Cet acte, plus personne n’en nie la réalité".
Le raisonnement est bien trop rapide, trop simpliste et les éléments publiés en ligne par le gouvernement et le ministère de la Défense ne constituent pas la preuve irréfutable que cet acte est imputable au régime en place.

Tout le monde s'accorde à dire que des armes chimiques ont bel et bien été utilisées dans l'attaque de la Ghouta le 21 août, mais les interprétations quant à l'origine des tirs diffèrent. En Syrie, régime et rebelles s'accusent mutuellement et à travers le monde les partisans des uns et des autres croient détenir la vérité. La logique du raisonnement avancé n'est pas sans faille et laisse la place au doute. Le régime de Bachar al-Assad possède bien des armes chimiques, des roquettes Grad... mais ça, nous le savions déjà et bien avant le début de la guerre civile.

Ce qu'il faudrait savoir c'est :
- les roquettes ont-elles été utilisées ?
- Qui a donné l'ordre de tir ?
- Où sont les restes des projectiles et les preuves matérielles ?

Avant de s'engager dans une expédition punitive afin de sanctionner le soi-disant usage de l'arme chimique par le régime de Bachar al-Assad et le dissuader d’y recourir à nouveau, il faudrait peut-être plus que des présomptions !

La France affirme avoir "LA PREUVE", mais elle n'a pas été à ce jour rendue publique.

Doit-on recourir à un engagement militaire contre le régime syrien ?

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