Ah ! Si vous saviez comme on pleure
De vivre seul et
sans foyers,
Quelquefois devant ma demeure
Vous
passeriez.
Si vous saviez ce que fait naître
Dans
l'âme triste un pur regard,
Vous regarderiez ma
fenêtre
Comme au hasard.
Si vous saviez quel
baume apporte
Au cœur la présence d'un cœur,
Vous
vous assoiriez sous ma porte
Comme une sœur.
Si
vous saviez que je vous aime,
Surtout si vous saviez
comment,
Vous entreriez peut-être même
Tout
simplement.
René-François Sully Prudhomme (1839 - 1907) - Recueil : Les
vaines tendresses (1875)
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