Tandis que les
crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par
l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du
Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans
le feu ;
Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et
fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres
morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature !
ô toi qui fis ces hommes saintement !...
- Il est un
Dieu, qui rit aux nappes damassées
Des autels, à
l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement
des hosannah s'endort,
Et se réveille, quand des mères,
ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux
bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur
mouchoir !
Arthur Rimbaud (1854-1891) - Recueil : Poésies
(1870-1871)
Alors là... Je suis bluffé.. Extra récit qui me rapproche de ce magnifique et varié blog qui est le votre !
RépondreSupprimerPas la peine de perdre du temps sur les bancs de bois....il suffit de vous suivre ! Tout y est déjà, complet !
Merci Maurice... tout n'y est pas, loin s'en faut. Mais j'essaie de varier au maximum les sujets traités afin de ne pas lasser le lecteur.Le compliment me touche, encore merci.
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