samedi 12 février 2022

Le mauvais état de nos routes...

Trous béants, fissures, revêtement déformé, ponts décrépits, rustines ici et là... le constat est alarmant car le réseau routier français n'a cessé de se dégrader ces dernières années en réduisant notamment le niveau de sécurité.

Les chiffres sont accablants : presque 20 % de nos routes sont en très mauvais état ! Il faut savoir que l'Etat ne prend à sa charge que 2% du réseau routier et que le reste a été attribué aux départements, une décentralisation commencé dès 1972. Cette décentralisation s'est accompagnée du transfert progressif de plus 30 000 agents d'Etat vers les DDE sous l'autorité des préfets, et les dotations de l'Etat ne suffisent pas pour à la fois entretenir et remettre à niveau les infrastructures.

Le ministère de l'Equipement assurait l'assistance technique auprès des petites communes, mais cette aide a disparue, remplacée par des bureaux d'études privés dont les prix sont exorbitants. Or les petites communes et communauté de communes rurales n'ont pas les moyens de se payer leurs services ni les compétences techniques pour gérer leur patrimoine et l'état des routes se dégrade peu à peu.

A ces problèmes de fonctionnement, on peut rajouter d'autres facteurs de dégradations... les conditions météorologiques mais surtout l'augmentation du trafic routier. Les camions d'ailleurs sont un fléau pour nos routes. Il est établi qu'un semi-remorque fait autant de dégâts que 100 000 voitures ! Ce n'est pas rien !

Les sommes investies chaque année dans notre réseau routier paraissent colossales mais vu le niveau d'investissement actuel, il faudra plus de soixante ans pour renouveler l'ensemble. On n'est pas au bout !

Il y a en France plus de 1,5 million de kilomètres de voies ouvertes.

Le plus drôle dans l'histoire, c'est que les pouvoirs publics nous parlent de nouvelles routes : chauffantes, refroidissantes, solaires, connectées, intelligentes, à induction pour les voitures électriques, etc. On n'arrive déjà pas à avoir un budget correct pour les routes classiques actuelles, alors comment ferons nous pour entretenir ces routes du  futur ?

Pour ma part, j'habite sur la région sénonaise depuis 1983 et depuis presque 40 ans, j'ai vu l'état des routes de ce coin de France partir peu à peu en sucette... qu'en est-il de par chez vous ?

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