Le lundi de Pentecôte

Le lundi de Pentecôte tombera encore cette année... un lundi. Plaisanterie mise à part, ce férié a fait l'objet d'une grande polémique.
En effet, après la canicule de 2003 qui avait malheureusement entraîné la mort d'environ 15 000 personnes âgées, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin (alors premier ministre de Jacques Chirac) avait décidé d'instaurer une contribution solidarité autonomie (CSA) dont les gains seraient utilisés pour le recrutement de personnel pour les maisons de retraite, financer des heures d'aide à domicile pour les personnes en perte d'autonomie et lutter ainsi contre l'extrême isolement de certains aînés.
C'est la journée du lundi de Pentecôte qui avait été choisie, les salariés devant "offrir" une journée de travail supplémentaire à la nation. Bref, travailler un jour sans être payé.
Les entreprises étaient libres d'en fixer les modalités d'application par accord d'entreprise ou de branche. Mais l'application de cette mesure s'est révélée être un vrai casse-tête, et a débouché sur une grande pagaille... et une petite guerre politico-syndicale.
Plus personne ne savait qui travaillait, ou pas, le lundi de Pentecôte.
Aussi en 2008, la journée est redevenue officiellement fériée, les écoles, les collèges, les lycées, les universités, les administrations et la majorité des entreprises sont fermés.
Dorénavant les salariés "doivent", en solidarité pour les personnes âgées, sept heures de travail supplémentaire par an. Le plus souvent, via la suppression d'un jour de congé ou de RTT.
En 2012, la taxe récoltée par la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA), a rapporté 2,39 milliards d'euros.

Pour ma part, je travaille... et vous ?