Début mai, le nombre de détenus dans les prisons françaises était de 67 839 personnes. Parmi ces détenus figurent 16 987 prévenus (en attente de jugement) et 50 852 personnes condamnées, dont 771 mineurs.
Il faut savoir que la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires est de 57 235 places, soit un taux d’occupation de 118,5% entrainant une surpopulation carcérale.
Ne voulant pas appliquer la politique du "tout carcéral" comme le précédent gouvernement, Christiane Taubira (ministre de la Justice) a demandé aux parquets de favoriser les aménagements de peine et les voies alternatives à la prison.
Sa demande préconise une diversification des orientations pénales par le travail d'intérêt général, la semi-liberté, les bracelets électroniques, le sursis avec obligation de soins.
Mais cette circulaire (qui date de septembre dernier) n'a pas suffi à renverser la tendance à la hausse de la population carcérale.
Le syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière a appelé à un rassemblement mardi, place Vendôme à Paris, où se trouve le ministère de la Justice, pour exprimer le malaise profond de cette administration.
Les conditions de détention dans les maisons d'arrêt ne cessent de se dégrader pour les détenus, mais aussi en parallèle les conditions de travail du personnel…
Faut-il renforcer les moyens de l'administration pénitentiaire ou bien explorer des voies alternatives à la prison ?
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