mercredi 22 août 2018

Prisons et téléphonie mobile...


En 2017, 40 067 téléphones et accessoires ont été saisis dans les 180 prisons françaises qui comptaient en fin d’année près de 70 000 détenus.

Les appareils entrent facilement en prison, par projection dans les cours de promenade ou via les parloirs, et circulent en détention à la faveur de divers trafics comme fin juillet où un surveillant de la maison d’arrêt de Nanterre, est soupçonné d’avoir introduit dix téléphones portables dans l’établissement, et a été mis en examen et suspendu de ses fonctions.

Pour lutter contre cette prolifération, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a annoncé en janvier le lancement de deux chantiers : d’une part le déblocage dès cette année d’une enveloppe de 15 millions d’euros pour "garantir un brouillage effectif" des portables, et d’autre part l’installation de 50 000 téléphones fixes en cellule, pour ne pas couper les détenus de leurs proches et favoriser leur réinsertion.

C'est la société française SAGI.fr qui a remporté l'appel d'offres pour le brouillage, pour une période de 6 ans. Le budget prévisionnel du secteur "brouillage" va passer de 20 millions d'euros pour 2019 jusqu'à 35,5 millions d'euros pour 2022. Parallèlement, une concession de service public sur la téléphonie fixe a été accordée pour dix ans à Telio, l'un des leaders européens du secteur. L'entreprise financera l'intégralité de l'investissement et se rémunérera par le prix des communications payées par les détenus.

L’installation de téléphone fixe à la charge de l’opérateur choisi me paraît judicieuse, mais pour ce qui est du brouillage des mobiles… disons que je trouve la facture vraiment trop élevée.Il y avait sûrement d'autres moyens largement moins onéreux à mettre en place.

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