jeudi 13 juin 2013

La réforme du système ferroviaire


Le gouvernement a dévoilé fin mai son projet de réforme du système ferroviaire. Le PDG de la SNCF, Guillaume Pépy déclare : "Il s'agit de sauver le rail français. Sans cette réforme, le système ferroviaire irait dans le mur. Ce projet va nous permettre de gagner considérablement en efficacité, en unifiant sous un même toit, à l'intérieur d'un seul groupe, SNCF et RFF".
Je rappelle pour mémoire qu'en 1997, les deux entités avaient été séparées sous prétexte d'assainir les finances de la SNCF. On revient donc en partie en arrière, car les règles communautaires interdisent de revenir à la situation antérieure.
Que de gâchis et d'énergie dépensés pour rien... sans parler du côté financier requis pour la mise en place il y a déjà 16 ans, de cette organisation.
On veut nous faire croire que cette réforme est un bien pour tous, même pour les cheminots. On nous parle de "famille ferroviaire" unifiée, de performances, de qualité, d'efficacité, de modération des tarifs, mais tout cela dans le but de peser sur les négociations qui vont s'engager à Bruxelles.
Je vais vous épargner les chiffres, milliards par-ci et millions par-là...
La concurrence est programmée sur toutes les lignes, régionales, nationales et TGV pour 2019 et à ce propos, Guillaume Pépy a demandé la négociation d'une convention collective pour toute la branche ferroviaire afin d'établir l'équité de traitement entre tous les opérateurs en concurrence.
Mais pour gagner en compétitivité, améliorer les performances, trouver plus de souplesse sur l'organisation du travail, etc. quelles seront les mesures qui vont être prises concrètement sur le terrain ?

Tous les services publics en France (même s'ils n'étaient pas parfaits) nous apportaient "UN SERVICE".
Éducation, énergie, communication, santé, transports... tous allaient dans le même sens. Mais l'Europe, un jour, est passée par là ! Privatisations, productivité , coûts, gains... les règles communautaires ont tout changé.

- Il est où mon petit facteur qui prenait le temps de me monter personnellement le courrier, de me demander si j'avais besoin de timbres ou autres, de boire l'apéro...
- Il est où le temps où dans les classes d'écoles, il n'y avait qu'une quinzaine d'élèves maxi...
- Il est où le temps où j'allais chercher mon billet de train à 23H00 ou à 04H00 et qu'il y avait toujours quelqu'un au guichet pour m'accueillir...
- Il est où le temps où dans les hôpitaux les moyens étaient à la hauteur des espérances des patients.
- Il est où le temps... il est où le temps...

Bon, j'arrête là !

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