Yannick Moreau, a rendu vendredi 14 juin son rapport préconisant des pistes de réforme des retraites.
Pour combler un déficit de l'ensemble des régimes de retraites estimé à 20 milliards d'euros en 2020, voici les orientations sur lesquelles devra plancher le gouvernement :
- une durée de cotisation portée progressivement à 44 ans, pour mémoire les bornes d'âge ont déjà été déplacées en 2010, de 60 à 62 ans pour l'âge légal de départ et de 65 à 67 ans pour le taux plein.
- les retraités mis à contribution, par l'alignement du taux de la CSG sur celui des actifs (de 6,6 à 7,5%), une baisse de l'abattement fiscal de 10% à 7 ou 3% et la majoration de pensions des ménages ayant élevé trois enfants ou plus (10%) risque d'être fiscalisée.
- augmentation des cotisations d'assurance-vieillesse, hausse répartie à parts égales entre salariés et employeurs (+ 0,1 point).
- une réforme du mode de calcul des retraites des fonctionnaires, plusieurs pistes sont évoquées et plusieurs scénarios ont été calculés. Reste à savoir quelles seront les mesures appliquées...
- la pénibilité prise en compte, afin d'inciter fortement à la reconversion des personnes exposées à des facteurs de pénibilité et favoriser leur maintien dans l'emploi par l'aménagement de fin de carrière.
Le rapport estime que les 25 années à venir s'annoncent difficiles pour financer les retraites, mais que par la suite, en raison des évolutions démographiques, la situation serait plus stable après 2035. Il paraît que l'allongement de l'espérance de vie se poursuit : entre 1994 et 2009, elle est passée de 73,6 à 77,7 ans pour les hommes et de 81,8 ans à 84,4 ans pour les femmes.
Si je regarde les chiffres, ceux qui partiront à la retraite après 67 ans ne profiteront, en moyenne, que d'une dizaine d'années de retraite (les femmes, un peu plus).
Sympa de vouloir rééquilibrer les comptes en misant sur la courte durée du versement des pensions.
Excusez-moi de ne pas vouloir mourir trop tôt !
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